La technique

Qu'est ce que la charpenterie traditionnelle?

La charpenterie traditionnelle se définit par l’emploi de poutres et poteaux en bois de grandes dimensions reliés par des joints façonnés à même le bois, appelé tenon et mortaise. Chacune de ces jonctions s’assemble précisément et est maintenue en place par des chevilles de bois, sans utilisation de ferronnerie. C’est tout de contraire de la charpenterie conventionnelle, qui se définit par l’emploi d’un grand nombre de pièces de petites dimensions espacées (2x4, 2x6, etc.) liées entre eux par des clous, des vis ou autres ferronneries.

Cette technique de charpenterie, appelée Timber Frame en anglais, donne comme résultat une structure résiliente et accueillante qui pourra résister aisément aux aléas du temps. Ce savoir-faire est très ancien et a fait ses preuves, car bon nombre des structures qu’ont laissées derrière eux les anciens bâtisseurs se dressent encore fièrement debout après plusieurs siècles.

Historique

Les débuts de la charpenterie en Amérique du Nord

Lors de l’arrivée des Européens en Amérique du Nord, ces derniers ont amené avec eux les techniques de construction alors employés en Europe. Les constructions en bois massif étaient au début de la colonisation très répandue à travers l’Amérique, et ce jusqu’au 19e siècle. À cette époque, un grand nombre d’artisans étaient qualifiés pour réaliser ce type de charpente et les forêts que les Européens ont trouvées à leur arrivée leur offraient une matière première exceptionnelle.

Le lent déclin de la charpenterie traditionnelle

Une série de bouleversements ont pratiquement fait disparaître la technique à partir de la deuxième moitié du 19e siècle, au profit du développement de la charpenterie qu’on connaît aujourd’hui comme étant conventionnelle.

Pour répondre à la demande croissante d’habitation durant cette période de révolution industrielle, les techniques de charpenterie se transforment substantiellement en tirant profit des nouveaux équipements de transformation du bois. Les scieries vont alors adopter des produits standardisés de plus petites dimensions, ce qui en facilite le transport vers des régions pauvres en ressources forestières.

Ces nouvelles techniques sont aussi rendues nécessaires par la grande demande en bâtiment neuf à laquelle les charpentiers artisans ne peuvent répondre. En utilisant des techniques standardisées, on réduit de beaucoup les connaissances nécessaires pour la réalisation de charpentes, ce qui permet de former un grand nombre d’ouvriers en peu de temps.

Ces changements qui s’effectuent rapidement dans les villes vont aussi gagner les campagnes après la Seconde Guerre mondiale. On gagnera alors en efficacité, mais en contrepartie, on perdra plusieurs des avantages des constructions en bois massif. On peut noter entre autres une diminution marquée de la résilience des bâtiments aux aléas du temps.

Le retour en force

À partir des années 70, on assistera à un regain en popularité de la construction en bois massif selon les techniques traditionnelles. Partout en Amérique du Nord, des groupes d’artisans reconnaissant les nombreux avantages de ces structures se sont alors afféré à faire revivre ce savoir-faire qui menaçait de disparaître. À travers l’étude d’anciens bâtiments, ces artisans dévoués ont su adapter et moderniser ces techniques tout en restant fidèles aux traditions des anciens bâtisseurs.

Aujourd’hui, Atelier Hemlock est fière d’inscrire ses réalisations dans la tradition des charpentiers qui nous ont précédés et à qui nous devons les connaissances qui rendent possible notre travail.

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